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Chapitre 20 : Premier amour
"Ton grand-père m'a fait faire la même chose quand j'avais ton âge !" Ouais ben c'est pas une raison pour m'obliger à écrire le 20e chapitre de la saga familiale... En plus, moi la littérature ça n'a jamais été mon truc... Je vais faire ça vite fait et puis voilà...
Sur ce coup-là, j'avoue avoir profité du fait que toute la maison ait le dos tourné pour donner rendez-vous à Elsa au Magnolia Blossom Parc.
En même temps, ils étaient tous occupés avec les jumeaux de Tante Sonia. C'est fou comme d'aussi petites choses savent attirer autant l'attention...
C'est pas que je n'aime pas les enfants, mais je ne me vois pas passer des heures à leur faire des risettes et des guillis. Pas comme Grand-Mère, quoi...
Mais revenons à mon sujet de départ. Depuis notre première rencontre, à chaque fois que je voyais Elsa j'éprouvais une sensation étrange. Pas désagréable, non, mais un peu comme un truc dans le ventre. Et j'ai vérifié, ça n'avait rien à voir avec les expériences culinaires pas toujours réussies de Tante Sonia. Finalement, après avoir réfléchi, j'en étais venu à la conclusion que j'étais amoureux.
Du coup, je n'étais pas venu seul. J'avais préparé quelques compliments dans ma tête (histoire de pas me retrouver sans savoir quoi dire et de pas passer pour un idiot), et j'avais fait un détour par le fleuriste. Et sans me vanter je dois dire que ça a fait son petit effet.
Je dirais même plus un sacré effet, vu que quelques minutes plus tard nous avons échangé notre tout premier baiser ! J'avais du mal à me retenir de faire mon kangourou et de sauter de joie partout...
Confiant dans mon succès, mais un peu nerveux quand même, je lui demandais : "tuveetematitami ?" "Pardon ?" "Euuh... Tu veux devenir ma petite amie ?"
"Mais oui mon grand nigaud ! Voilà des jours que j'attends que tu me le demandes !"
"Grand nigaud ? Tu vas voir si je suis un grand nigaud !"
Le soir venu, je réussis à rentrer au manoir sans trop me faire remarquer.Visiblement, la fin de journée avait été remplie de biberons, de petits bisous et de couches. Et de maillots de bain, je n'ai pas compris pourquoi...
Mais le lendemain matin, je me retrouvais nez à nez avec mon grand-père. Il fallut bien dire toute la vérité, même si je n'avais pas trop envie de révéler mes histoires de coeur au grand jour. C'est personnel ces choses-là, flûte ! Mais mon grand-père me fit une remarque intéressante : la nouvelle risquait de faire un choc à Mère, donc mieux valait faire les choses en douceur, et en finesse.
Par chance, ce jour-là mes grands-parents se proposèrent de s'occuper des jumeaux, afin de permettre au reste de la famille de se retrouver à la piscine. Ce fut l'occasion de prendre des nouvelles de Sonia (mon arrière-grand mère) et d'Hamilcar (mon oncle), et cela permit aussi à Sonia (ma tante) de prendre l'air.
Sautant sur l'occasion, j'avais invité Elsa, et j'en profitais pour la présenter à Mère, car jusqu'ici elles n'avaient pas vraiment parlé toutes les deux. Malgré une certaine réticence, elles semblaient bien s'entendre. Voilà qui ne partait pas si mal, j'allais pouvoir enclencher la phase 2 du plan.
Encore qu'avant avoir pu dire un mot, Mère et Tante Sonia étaient déjà dans l'eau, en train de s'arroser et de chahuter comme des collégiennes. Pff, les adultes...
Pensant que tout le monde était en train de faire plouf, je me laissais un peu aller en glissant un bisou dans le cou de ma chérie et en essayant de ne pas tenir compte du vieux type patibulaire qui nous jeta un coup d'oeil hargneux avant d'aller courir plus loin. Non mais on lui a rien fait à celui-là... C'est alors que j'entendis dans mon dos un "WALTER !" Oups, pour la douceur et la finesse, c'était raté...
Visiblement, la révélation fit mal. Après être rentrés immédiatement au manoir, Mère ne quitta pas son ordinateur du reste de la journée, affichant un visage plein de tristesse... Re-oups...
Ne sachant plus trop où me mettre, et histoire de montrer que je n'avais pas oublié ni renié ma famille, j'allais m'occuper de Harry qui réclamait à grands cris son biberon. A moins que ce ne fut Arthur, j'arrive jamais à les différencier...
C'est vrai que finalement c'est pas si mal, ces petits machins-là. Je comprends mieux pourquoi Tante Sonia passait son temps à leurs faire des câlins ou des grimaces.
Dans les jours qui suivirent, les choses se tassèrent. Mère n'abordait plus cette mine triste, et je m'efforçais de lui montrer que j'étais toujours le même homme, toujours aussi sérieux dans mon travail scolaire et proche des miens.
Et puis un jour, je me suis réveillé avec deux petits garçons au manoir. Je mis un petit temps avant de comprendre qu'il s'agissait des jumeaux (moi je pensais que ça restait toujours en version de poche, les bébés, quel intérêt sinon ?). Harry était devenu un binoclard extraverti.
Arthur, quant à lui, était devenu un jeune rockeur perfectionniste. Enfin, rockeur... ça joue les durs mais ça fait des gros câlins à Grand-Mère, faudrait savoir...
Conformément à ce qui avait été convenu, maintenant que les garçons étaient grands, Sonia avait hâte de quitter le manoir pour réellement fonder sa propre famille. Ce fut chose faite l'après-midi même, après de grandes embrassades.
Grand-mère joua même un morceau de sa composition pour saluer le départ de sa fille et de ses petits-fils.
Le jour suivant nous avons reçu la visite de mon Oncle Charles, venu nous donner comme à son habitude des nouvelles de mes cousins et prendre de nos nouvelles. D'après Grand-Père les relations entre Mère et Charles n'avaient pas toujours été au beau fixe, mais aujourd'hui tout semblait normal.
Nous avons aussi vu M. rockeur-en-herbe, avec qui j'ai passé un bon moment à rigoler. Il venait nous informer que l'installation de sa nouvelle maison était finie, et que tous les trois étaient très bien installés.
Bon, voilà, j'espère que ça conviendra à Mère... Je vais vraiment être obligé d'écrire comme ça toute ma vie ? Pff...
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Commentaires
ah bah oui c'est pas évident mais c'est la vie, il faut bien laisser les oiseaux quitter le nid (enfin façon de parler puisque en plus il va rester sur place :p)
Ah ben quoi ? c'est beau l'amour et parfois maman doit laisser grandir son fiston lol j'ai bien rit quand il a demandé à sa chérie d'être sa petite amie ^^
Je ne sais pas si cela convient à Mère mais en tout cas, la plume de Walter me plait beaucoup à Moi... presque autant que la danse du kangourou. :D
Je file lire la suite, j'avais loupé la double mise à jour (honte à moi... :/)
Ah ben tant mieux si son style vous plaît, parce que c'est lui qui va prendre la suite ! (forcément ^^) Bon par contre, il ne restera pas éternellement ado hein :P (au grand désespoir d'Alicia)
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Et ben alors ? Alicia voudrait que son fils reste seul toute sa vie ?
Elle a oublié son adolescence à draguer tout ce qui bouge (avec + ou - de succes ^^).
Ah les joies de la mémoire sélective :)