• Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Un nouveau jour se levait sur notre humble demeure. Il me fallait en finir au plus vite avec cette histoire, pour la sécurité et l'avenir de ma famille.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Le soir même, à la sortie du travail, je décidais de me rendre chez Don Lothario, en pension chez la famille Caliente. Leurs histoires ne me regardaient pas, mais j'avais un compte à régler avec Don.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Je crois qu'il était quelque peu surpris de me voir. Après tout, on ne s'était jamais vraiment rencontré ni présenté l'un à l'autre. Je lui remis très vite les idées en place.

    "Monsieur, je sais tout. Comment osez-vous faire peser de telles menaces sur ma maison et ma famille, pour la simple raison que votre ego de séducteur machiste a été quelque peu égratigné par la fidélité de mon épouse ? COMMENT OSEZ-VOUS ? Sachez que même si je ne suis pas très connu ici, j'ai le rang de comte ! Je saurais moi aussi faire peser des menaces sur les vôtres !"

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    "Ah ouais ? Et tu vas faire quoi, Môssieur le Comte ? Hein ? Me gifler avec un gant et me provoquer en duel d'escrime ? Laisse-moi rire ! Je sais pas d'où tu viens, d'autant plus que j'ai rien trouvé sur toi avant ton arrivée ici. Et je trouve ça plutôt louche ! Mais en tout cas ici t'es rien, tu comprends pas ? Alors je serais toi je prendrais mes clics et mes clacs et je partirais ! Surtout si tu veux pas qu'il arrive à ta femme ce qui est arrivé à sa mère !"

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    A ces mots, mon sang ne fit qu'un tour. Je ne suis pas très fier de la suite, mais je me jetais sur lui et nous commençâmes à nous battre...

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Finalement, il pouvait rouler des mécaniques tant qu'il voulait, ça ne m'empêcha pas de lui coller une raclée. Quel piètre père je faisais ! Quelques jours plus tôt j'avais sermonné mon fils à propos de la violence, et voilà que j'utilisais à mon tour la violence pour résoudre mes problèmes !

    "Ecoute-moi bien, minable. Tu vas retirer ta plainte dès demain matin, et si jamais tu t'approches encore des miens ou essayes de leur faire du mal, crois-moi, je t'enverrais directement aux Enfers !"

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    De retour auprès de ma famille, je racontais tout à Cassandra et la rassurais. Nous ne craignions plus rien, d'autant plus que j'étais passé à la mairie et avec un peu de fermeté (et, dois-je l'avouer ? un soupçon de magie), j'avais réussi à faire annuler l'ordre d'expulsion. Au contraire, nous étions confirmés dans nos droits.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Je fus à la fois soulagé et attendri lorsque je retrouvais mes trois enfants, sagement attablés à faire leurs devoirs ensemble. L'orage était passé et leur avenir s'annonçait radieux.

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    Même si comme d'habitude la plomberie nous posait problème. Je ne sais pas ce qu'a l'eau de Willow Creek, mais toutes nos canalisations étaient régulièrement cassées. Et à chaque fois, ma Cassandra se chargeait des réparations. Je dois dire, à ma grande honte, que mon travail et mon aspiration ne me laissaient pas énormément de temps libre.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Ce travail et cet acharnement avaient d'ailleurs rapporté de bons résultats, débouchant sur une promotion. L'anniversaire des jumeaux approchait, et je voulais le fêter dans le manoir familial, maintenant que les plans de celui-ci étaient établis. Voici quel était mon projet :

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Heureusement, les fondations et le rez-de-chaussée sortirent de terre  juste à temps pour l'anniversaire des jumeaux. C'était cependant tout ce que nous pouvions nous permettre...

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Au début, il était assez étrange d'habiter dans cette grande maison, avec si peu de meubles et certaines pièces laissées nues.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Le jour suivant notre emménagement était justement le jour anniversaire des jumeaux. Cassandra décida d'organiser une grande fête pour ses deux aînés.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Je m'affairais en cuisine, ne prenant même pas le temps de m'habiller, afin d'offrir deux délicieux gâteaux à Alicia et Charles.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Alicia eut la surprise de constater que son Jules ne l'avait pas attendue et qu'il était déjà devenu un adolescent. En mon for intérieur, je voyais d'un bon oeil le rapprochement de ma fille et de ce jeune homme qui semblait à la fois soigné et tourné vers la famille. En somme, l'époux idéal pour une héritière !

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Alicia fut la première à souffler ses bougies dans la salle à manger qui sentait encore la peinture fraîche.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Puis vint le tour de Charles... Comme leur enfance avait passé vite ! J'avais l'impression que le jour précédent, j'en étais encore à leur changer les couches et à leur donner le biberon !

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Quels beaux adolescents ils étaient devenus ! Ayant complété 2 étapes sur 3 de son aspiration d'enfant, Alicia était en tête pour prendre ma succession. Elle avait développé avec le temps une personnalité très romantique, et avait désormais comme aspiration de vie de trouver l'âme soeur. Charles quant à lui s'était orienté vers une voie tout à fait différente et souhaitait devenir botaniste indépendant !

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Plus que jamais, Charles était maintenant ravi de dominer son frère de deux têtes de haut. Il allait pouvoir l'embêter et le taquiner à loisir, et désormais avec l'avantage de la taille !

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Les choses s'annonçaient par contre beaucoup moins joyeuses pour Alicia. Ma fille était complexée par son corps, qui ne lui plaisait pas : trop gros, mal proportionné, des joues de hamster... Je me demande qui a pu lui mettre de telles idées en tête...

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Ainsi dès le soir de son anniversaire, elle sortit courir afin de "perdre du poids". Sans doute mes propres complexes sur les quelques kilos supplémentaires acquis depuis le début ma paternité avaient-ils déteint sur ma fille...

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Ayant probablement hérité du goût musical de sa mère, Charles nous demanda une guitare. C'est avec joie que nous accédâmes à cette requête. Malheureusement, nos oreilles se mirent à souffrir dès qu'il eut la guitare en mains, et ça n'était pas près de s'arrêter...

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Le lendemain était jour de ballade au parc. Cassandra en profita pour donner quelques notions musicales à Charles, afin d'épargner un peu plus les oreilles du reste de la famille.

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    Alicia et moi nous livrâmes à notre activité commune : le jogging ! Diantre ! Serait-ce donc bien moi qui involontairement lui ait transmis une telle obsession de l'apparence ?

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    De retour à la maison, Charles s'empressa de raconter à Hamilcar quelque fausse rumeur... Soit disant qu'il était un agent secret envoyé par une race extraterrestre afin de récolter des informations sur les Sims avant une prochaine invasion. Je me demande où il va chercher tout ça...

    Chapitre 9 : Fais ce que je dis, pas ce que je fais

    C'est alors que je vis avec effarement ma douce et tendre Cassandra en plein effort sur le tapis de course (acheté à la demande incessante d'Alicia, est-il nécessaire de le signaler ?). Mais que se passait-il dans cette maison pour que tout le monde veuille à ce point perdre du poids ?

     


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  • Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Il en a de bonnes, Père... "Tu es maintenant une adolescente, tu dois t'entraîner à raconter ta vie pour le jour où tu me succèderas !" Déjà, rien ne dit que ça sera moi l'héritière, et ensuite, comment je fais, moi, hein ? J'ai pas l'habitude de tout ça... Bon, allons-y...

    Bien le bonjour à tous !

    Salut, moi c'est Alicia !

    Coucou !

    Je me nomme Alicia Owlblood. Dans ma famille, il est de tradition que le chef de famille consigne par écrit les évènements qui ont marqué sa vie, les choix qu'il a pu et du faire. Comme Père m'oblige à Comme je suis récemment devenue une adolescente, j'ai jugé bon de commencer à pratiquer l'écriture, afin que le moment venu, je puisse me charger de cette tâche en étant à la hauteur. Même si c'est nul de se confier dans un genre de journal intime Le troisième jour après mon anniversaire, je décidais d'appeler Jules Bertrand, mon meilleur ami d'enfance, j'avais une importante nouvelle à lui annoncer.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Je lui proposais de se rejoindre au bar le Jus de crotale, à Oasis Spring, pour passer un moment ensemble. A vrai dire, depuis que j'étais devenu une femme, je ne pensais plus qu'à lui ! Il était beau mon Jules, et même si mon frère trouvait qu'il avait de petites épaules (normal, lui c'est un vrai yéti !), moi je l'aimais. A peine arrivée, je me mis au travail, tout bien comme on m'avait conseillé : papillonnages d'yeux, secouage de chevelure, gloussements récurrents... Finalement, au bout d'un moment, je pris mon courage à deux mains pour tout lui avouer et dire mon premier : "Je... je t'aime Jules !"

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    "Ecoute, Alicia, on se connaît depuis longtemps maintenant, et je t'aime beaucoup, mais pas comme ça. Et il est hors de question qu'on sorte ensemble ! En plus, t'es même pas mon genre !" J'eus l'impression qu'un boulet de canon venait de me traverser la poitrine pour me réduire le coeur en miettes. Oui, c'était ça, j'avais le coeur en miettes. Peinant à retenir mes larmes, je bafouillais quelques mots avant de rentrer chez moi en courant.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Une fois à la maison, je me réfugiais sous ma couette et je pleurais à chaudes larmes. Je me sentais si idiote de m'être donné en spectacle comme ça et si malheureuse !

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Finalement, ne me voyant pas venir dîner, Mère est venue dans ma chambre pour voir ce qui se passait. Épuisée à force de pleurer, je me décidais à tout lui raconter.

    "Je suis désolée que ça se soit passé ainsi ma chérie, mais tu sais, ça n'est pas parce que c'est le premier garçon dont tu es amoureuse que c'est forcément le seul ! Tu en rencontreras d'autres, et bien mieux !

    - Mais, je croyais que lui et moi on partageait quelque chose de spécial, d'unique ! Qu'on s'aimerait toute la vie, comme dans les histoires, ou les films d'amour !

    - La vie ne se passe pas toujours comme dans les films, Alicia...

    - Mais pour toi, il n'y a eu que Père, non ? Quant tu l'as rencontré, tu avais mon âge, non ? Et vous vous aimez toujours !

    - Ton père et moi, c'est différent : lorsque nous nous sommes rencontrés il était déjà adulte, il était plus mûr que Jules. Et je suis tombée amoureuse sans même y penser, peu à peu ! Mais des cas comme le nôtre, c'est rare !

    - De toute façon, tu étais très belle, alors que moi je suis moche...

    - Alicia, ne dis pas ce genre de bêtises ! Tu es une très jolie jeune fille ! Jules a eu tort de te repousser ! Et un jour, tu verras, quelqu'un t'aimeras telle que tu es !"

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Les paroles de Mère m'avait vaguement réconfortées. Au moins, je ne pleurais plus, et je n'avais plus envie d'aller me cacher sous ma couette. Je l'aimais, Mère, elle était toujours très douce avec nous, mais elle savait aussi nous réprimander lorsqu'il le fallait. Elle passait toujours ses journées au parc à jouer du violon, pendant que Père travaillait et que mes frères et moi étions à l'école.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Malgré tout, j'avais toujours autant envie d'affiner ma silhouette et de prendre soin de mon corps. Le tapis de course installé dans notre chambre était très fréquemment réquisitionné.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Avec le temps, je pensais moins à Jules. Nous avions cessé tout contact, ou presque. Bien obligés de se voir au lycée. Et justement, les devoirs nous occupaient bien, mes frères et moi ! Mes parents ne laissaient rien passer : plus d'une fois Charles et Hamilcar furent pris en train de finir en vitesse un exercice au moment du petit-déjeuner ! Bon, je n'étais pas non plus une oie blanche à ce niveau-là...

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Un soir, Charles m'emmena danser au Velours Bleu. C'était pour m'aider à me changer les esprits, je le savais. Je l'aime, mon frère. Il n'est pas très démonstratif, et il ne s'intéresse qu'aux plantes, mais il a un coeur d'or.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    A l'extérieur, en fin de soirée, je fis connaissance avec Lucas Moreau. Plutôt beau garçon, bien qu'assez maigrichon. Après tout, puisque Jules ne semblait pas vouloir de moi, c'est qu'il n'était pas mon âme soeur. Alors qu'est-ce qui m'empêchait d'essayer ailleurs ? Et Lucas semblait très sympa, vraiment.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    De retour à la maison, je trouvais Mère en train de lire une histoire d'horreur à Hamilcar, avant que celui-ci n'aille se coucher. Un gros câlin, et au lit !

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Nous eûmes ensuite droit à une longue séquence de mamours de la part de Mère et Père. Ces deux-là s'aiment comme au premier jour, ça se voit... En les voyant, j'eus un petit pincement au coeur. Est-ce que moi aussi je trouverai quelqu'un à aimer toute ma vie ?

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Le lendemain, comme tous les weekend, nous allâmes tous au Magnolia Blossom Parc. Mon petit frère Hamilcar se fit une joie de sauter et de s'exercer dans la cage aux poules.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Mère faisait encore profiter Charles de son savoir et de sa maîtrise du violon. Mon pauvre frère ! Lui qui se voyait en guitariste Don Juan, le voilà obligé d'apprendre le violon sous l'oeil sévère de Mère !

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Pour ma part, ce fut par hasard que je croisais Lucas au détour d'une allée du parc. Bien que son style vestimentaire flashy et à paillettes soit tout à fait discutable, ce garçon avait l'air fort sympathique. Et il n'était pas trop mal, ce qui ne gâchait rien.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Et au moins lui semblait me trouver à son goût...

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Du moins, c'est ce que je pensais... Malheureusement, quand j'ai voulu commencer à flirter un peu avec lui, il a eu un brusque mouvement de recul. "Ohla, doucement ! Tu crois quoi ? J'ai jamais dit que je voulais sortir avec toi ! En plus t'es quand même un peu flippante comme fille !"

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Pfff, j'en étais sûr, encore un échec. Du coup, je profitais de la sortie au parc pour courir un peu. Qu'y avait-il en moi qui déplaisait tant aux garçons ? Je me voyais déjà vieille fille vivant avec cinq chats...

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    C'est à ce moment-là que je vis mon frère en pleine discussion avec une jeune fille. Elle était avec nous au lycée, elle s'appelait Chantal Dumont.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Mon frère est tellement merveilleux, tout le monde l'adore. J'eus vite fait de repérer les grands signes que lui adressait Chantal, le premier étant de se claquer les cuisses de rire à chaque blague de mon besson.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Et soudain, que vois-je ? Mon frère qui échange son premier baiser avec cette greluche Chantal ! MON frère ! L'autre moitié de moi-même, en train d'embrasser une fille ? Dites-moi que je rêve ! Il s'était toujours plus intéressé aux pieds de salades plantées près du manoir, et maintenant il embrasse une fille ! Les bras m'en tombent.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Et il lui fait des bisous dans le cou ? C'est un cauchemar, il faut que je me réveille !

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Une rose, maintenant ?

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Ok, là c'est trop pour moi. Je rentre au manoir.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Le jour suivant fut tout autant rempli en émotions. C'était en effet l'anniversaire de mon frère Hamilcar, et mes parents avaient organisé une petite fête en son honneur.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Par un ignoble procédé que je préfère ignorer, Charles avait invité Jules. Il pensait sûrement que c'était l'occasion idéale pour nous rabibocher, et plus si affinités. Le voir fut un choc pour moi, en partie à cause de la surprise. Ow, crap. A le voir comme ça, tout rayonnant, tout souriant, ce coeur que je croyais en miettes se mit à rebattre plus fort que jamais dans ma poitrine. Je n'avais qu'une peur : que les autres l'entendent.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Un peu plus tard, nous nous sommes retrouvés en tête à tête. "ça fait du bien de te revoir, Jules. Désolée de pas t'avoir contactée depuis la dernière fois, j'ai été euuh... occupée. Une amie m'a demandé de l'aider poureuh... son élevage de lamas ! C'est un travail de fou, si tu savais ! Mais je suis vraiment très contente de te voir aujourd'hui, d'autant plus que je te trouve très beau comm"

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    "Te fatigue pas, Alicia. J'ai pas changé d'avis. Je veux bien être ton ami, mais pas plus. Si tu veux tout savoir, tu ne me plais pas." Ce fut très dur de ne pas courir pleurer sous ma couette, mais je ne voulais pas paraître faible. Non, je ne voulais pas lui faire ce plaisir. Je ravalais donc mes larmes, j'articulais une réponse sèche du genre "Je voulais être juste te faire un compliment et être gentille, pas comme toi." et je filais au salon sans me retourner rejoindre le reste des invités. Au passage, je crois bien avoir entendu mon coeur se briser à nouveau.

    Chapitre 10 : Vertige de l'amour

    Bon, je dois avouer que c'était sympa ce petit exercice d'écriture. Je ne vais peut-être pas le dire à Père sinon il va insister pour que je le refasse, mais je me suis pris au jeu. Et puis, j'ai toujours aimé les livres. Alors pourquoi pas en écrire un, après tout ?

     


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    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Bien que les poignées d'amour semblaient s'incruster dangereusement, j'avais pris goût au petit footing quotidien. En réalité, depuis que ma chère fille avait lancé la mode du sport dans la famille, nous nous y étions tous mis !

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Tous, sauf ma tendre épouse Cassandra. En effet, depuis quelques jours, pour une raison inconnue elle n'avait pas l'air d'être au meilleur de sa forme.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Cela ne l'empêchait cependant d'être comme toujours particulièrement active dans la maison, notamment pour ce qui était des réparations. Sans vouloir être paranoïaque, je commençais à croire qu'un esprit malin habitait notre maison et prenait un malin plaisir à détraquer nos câbles électriques et notre plomberie.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Deux jours après avoir échangé son premier baiser au parc avec Chantal, Charles invita la jeune fille au manoir. Il se faisait une joie de nous la présenter et par la même occasion de lui montrer l'endroit où elle pourrait peut-être habiter.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Mais rapidement, les deux jeunes tourtereaux se retrouvèrent en tête à tête, à échanger de longs regards, à se chuchoter des mots doux...

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    C'est alors qu'Alicia, revenant tout juste de la salle de sport, les surprit en train de s'embrasser. Non pas que les jeunes gens voulaient garder leur relation secrète (encore que les parents comprennent bien des choses), mais voir ainsi son frère embrasser impunément une jeune femme dans le salon familial, ce fut un coup dur pour elle.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Sur le moment, elle ne dit rien, mais plus tard dans la soirée elle vint me trouver et vida son sac.

    « Non mais franchement, tu as vu ça ? Ils se sont embrassés sans gêne, en plein milieu du salon ! Quel manque de savoir-vivre !

     - Voyons Alicia, c'est ça, d'être jeune et amoureux...

    - Mais tu as vu comment elle s'habille ? Aucune élégance, aucune classe ! Et même son attitude, elle est insupportable !

    - Moi je la trouve plutôt gentille cette petite, et je suis sûr qu'en tant voulu, elle fera une épouse d'héritier tout à fait convenable.

    - Ne me dis pas que le pense vraiment ? Elle ? Devenir une Owlblood ? Mais jamais de la vie ! Elle n'a aucune éducation, ça saute aux yeux ! Et d'ailleurs, je trouve qu'elle a une mauvaise influence sur Charles, il doit rompre avec elle !

    - Alicia je t'en prie, n'exagère pas !

    Alicia fit la moue et s'en alla. Elle ignora superbement son frère toute la soirée. Malgré mon inquiétude, j'espérais que la discussion était close et que cette mauvaise humeur lui passerai.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Toutes ces émotions firent presque disparaître la joie d'avoir reçu une promotion !

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Mais je me trompais. Le lendemain matin, Charles appela Chantal pour lui proposer de venir passer la fin de journée avec lui au manoir, avant d'aller peut-être passer la soirée ailleurs.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

     Ayant entendu la conversation, Alicia sauta aussitôt sur son frère, et d'une voix acerbe lui dit :

    "Alors, tu vas encore nous ramener ta petite dinde et parader avec, c'est ça ?

    - Non mais Alicia, ça va pas ou quoi ? C'est pas ma petite dinde, on s'...

    - Oui, oui, on sait, on sait : vous vous aimez, vous êtes heureux ! ça c'est vu jusqu'à Sunlit Tides !

    - Et alors, c'est quoi ton problème ?

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    - Et alors c'est pathétique ! Tu ferais mieux de retourner à ton potager et à tes radis !

    - Tu sais ce qu'ils te disent, mes radis ?

    - Non, quoi ?

    - Que si tu étais un peu moins obsédée par ton apparence et ton poids, les mecs arrêteraient peut-être de te prendre pour une courge !"

    C'était tout Charles, ça. Net, franc, direct et sans pitié. Après un silence choqué, Alicia balbutia, les larmes aux yeux, un "JE TE DETESTE !" avant d'aller s'enferme dans leur chambre et de se mettre à pleurer.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Alerté par les cris des jumeaux, j'étais cependant arrivé trop tard. Après m'être fait expliquer la situation, j'envoyais Charles au jardin pour être tranquille, et je me fis un point d'honneur de régler cette question.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    A force de paroles tendres et rassurantes, je réussis à faire sortir Alicia de sa chambre. Nous nous installâmes sur le canapé, et j'entamais la discussion :

    "Alicia, ma tendre, ma jolie, ma fille chérie, que se passe-t-il ?

    - C'est Charles, il...

    - Non. Cette histoire autour de Chantal n'est pas le vrai problème. Qu'y a-t-il vraiment ?

    - Quand je les vois tous les deux ensemble, je me sens tellement malheureuse, et stupide... dit-elle tandis que les larmes revenaient envahir ses yeux.

    - Mais voyons, pourquoi ? A son âge, il est normal que ton frère découvre ces choses-là...

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    - Oui, mais c'est injuste ! C'est moi qui veut trouver l'âme soeur, pas lui ! Lui il veut juste devenir jardinier, et il a déjà quelqu'un à aimer ! C'est pas juste ! Et puis de toute façon, moi je plais à personne, je suis moche...

    - Alicia, je t'interdis de dire ça ! Tu es une très belle demoiselle, et tu es encore jeune ! Toute la différence est là : toi tu cherches l'âme soeur ! Ton frère a juste trouvé quelqu'un à aimer, et qui l'aime, ni plus, ni moins ! Ce n'est absolument pas comparable ! Et je suis sûr qu'un jour, tu trouveras ce quelqu'un de spécial, qui te verras encore plus belle que je ne te vois !"

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Visiblement, ces paroles remontèrent le moral d'Alicia et apaisèrent un peu sa peine. Je la pris dans mes bras et j'entendis un "Merci, Père" murmuré. Malgré tout, ce que je craignais était arrivé : à partir de ce jour, la relation des jumeaux ne serait plus jamais comme avant.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Et cela se vérifia dès le lendemain matin. Bien qu'Alicia semblait aller un peu mieux, la tension entre elle et Charles restait palpable, et ce malgré mes efforts.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    C'est au milieu de tout ces tourments que nous eûmes une idée plus précise de l'état de Cassandra : elle était enceinte pour la troisième fois ! Ma douce épouse et moi étions aux anges, ce qui n'était pas vraiment le cas de nos enfants qui n'hésitèrent pas à nous sermonner : "Un bébé, à votre âge ? Mais ça n'est pas raisonnable !" "On vous pensait assez grand pour vous protéger !" "Et vous avez pensé à l'enfant ? Si ça se trouve c'est nous qui devrons le prendre en charge !" Il est vrai que cette grossesse inattendue bouleversait un peu nos plans de retraite, mais nous étions sincèrement heureux d'avoir un nouvel enfant en route.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    J'en profitais d'ailleurs pour re-déclarer ma flamme à l'amour de ma vie de façon ardente et à grands coups de poésie Shakesimienne.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Le lendemain, Cassandra invita son petit frère pour lui annoncer la grande nouvelle. Sonia n'était toujours pas revenue. Son départ restait inexpliqué, et ce malgré l'interview musclée qu'avait subi Don Lothario, dernière personne à avoir vu Sonia. Depuis, Alexandre était resté seul, et cela commençait à lui peser.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Cassandra lui proposa donc d'emménager chez nous, du moins pour un temps. Alexandre accepta volontiers, pour le plus grand plaisir de son neveu Hamilcar, qui s'empressa de lui raconter le dernier bon mot qu'il avait trouvé.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Malgré ce que son frère et moi avions pu lui dire, Alicia s'entêtait à faire du sport. Mais je dois reconnaître que cela portait ses fruits.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Pendant ce temps, j'étais complètement gaga devant le ventre de mon épouse. Ce n'était pourtant pas mon premier enfant, mais je débordais déjà d'amour pour lui !

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Je ne négligeais pas pour autant les autres membres de ma progéniture. Et je veillais d'un oeil de faucon à ce que chacun fasse correctement son travail scolaire, prodiguant volontiers quelques conseils au passage.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Mes propres compétences avançaient à grand pas. J'étais désormais un maître en ce qui concernait la peinture, et j'avais déjà réalisé quelques chefs-d’œuvre que la galerie d'art de Willow Creek s'était empressée d'acheter.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Malgré la dispute qui avait eu lieu avec sa soeur, Charles invita de nouveau sa chère Chantal au manoir.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Mais alors que Charles embrassait sa dulcinée, Cassandra ressentit les premières contractions ! Un nouvel enfant Owlblood allait naître !

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Et ma Reine de l'Etrange mit au monde une petite fille !

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    En hommage à sa grand-mère disparue, nous décidâmes d'appeler l'enfant Sonia.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Et pendant ce temps-là, sans nous avoir consulté ni avoir dit quoi que ce soit à quiconque, Charles décida secrètement de s'engager à passer le reste de sa vie avec Chantal.

    Chapitre 11 : Colère et tremblements

    Et les deux ados filèrent ensuite se bécoter sous la couette... En apprenant cela, je compris mieux pourquoi Charles s'était renseigné auprès de moi sur comment faire crac-crac...


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  • Pff... Pourquoi je suis obligé de faire ça ? "Ta soeur l'a fait, c'est maintenant à ton tour !" Tu parles d'une raison... Si Alicia avait bien aimé, elle avait qu'à recommencer ! C'est pas mon truc, l'écriture ! Bon, puisque j'ai pas le choix...

    Bonjour à tous !

    Pourquoi j'écris ça ? C'est pas comme si quelqu'un allait me répondre ! C'est un ordinateur ! C'est vraiment débile comme concept...

    Je m'appelle Charles Owlblood, je suis le premier fils du Comte Matho Owlblood, je réside actuellement à Willow Creek, où je suis inscrit au lycée et euuuh.... Ah oui ! Moi ma passion, c'est la nature ! J'aime être attentif au développement des plantes, les observer grandir petit à petit, créer des fruits, et voir cs fruits grossir jour après jour. J'aime les délicates corolles des fleurs, leurs couleurs pastels, leur senteur délicate... J'ai une jumelle, Alicia, et un petit frère, Hamilcar.

    Chapitre 12 :

    Et récemment, une petite soeur est venue s'ajouter à la famille ! Mes parents en sont dingues ! Bon, c'est vrai qu'elle est mignonne...

    Chapitre 12 :

    Mais là, ils sont sans arrêt autour d'elle ! Et que je te donne le biberon, et que je te fais des petits bisous, et que je te change la couche sale... On était vraiment comme ça, à cet âge-là ?

    Chapitre 12 :

    En ce moment avec ma jumelle, ça ne va pas trop. On s'est disputé voilà quelques jours, et depuis, c'est resté très difficile entre nous. Je ne sais pas ce que je lui ai fait pour qu'elle disjoncte à ce point. En fait si, je sais. Mais je n'aurais jamais cru qu'un jour ma propre jumelle, l'autre partie de moi, me reprocherait d'être heureux...

    Chapitre 12 :

    Ma mère, Cassandra, est une femme très douce, et très belle. Père m'a raconté qu'avant, elle allait passer ses journées au parc pour gagner un peu d'argent en jouant du violon. Maintenant qu'elle a plus d'expérience, elle se contente de publier les morceaux qu'elle a composé. Grâce à ça et au travail de peintre de papa, nous vivons désormais confortablement. Et Mère a ainsi plus de temps libre...

    Chapitre 12 :

    Plus de temps libre pour quoi faire ? Je vous le donne en mille : s'occuper de Sonia ! Non mais c'est dingue, non ? Une si petit chose, demander autant de temps ! Ou alors il y a des lingots d'or dans ses couches et on ne me l'a pas dit ?

    Chapitre 12 :

    Même Alicia s'y est mise ! Enfin je la comprends, à défaut d'un garçon, elle a trouvé quelqu'un à aimer. Dans le fond, je crois que je suis triste pour elle... Et puis, elle qui a toujours vécu avec deux frères, une présence féminine en plus, ça doit lui plaire !

    Chapitre 12 :

    Finalement, pris comme nous étions, le jour de notre anniversaire est vite arrivé. Nous allions devenir adultes ! Honneur aux dames, Alicia fut la première à souffler ses bougies ! Comme Mère, elle était devenue proche de la famille.

    Chapitre 12 :

    Et quelques minutes plus tard, ce fut mon tour ! J'étais content de quitter le lycée. Non pas que je détestais particulièrement ça, mais être enfermé toute la journée entre quatre murs, ça n'était pas ma tasse de thé non plus. Désormais, je vais pouvoir vivre entièrement au grand air ! Pour ma part, ces disputes avec ma soeur devaient m'avoir pesé plus que je ne pensais, car j'étais devenu assez morose.

    Chapitre 12 :

    Ce fut également l'anniversaire de Sonia ! Et il faut dire ce qui est : c'est quand même bien mieux de rigoler avec elle et de l'enlacer enfant qu'à l'état de petit machin dans un couffin !

    Chapitre 12 :

    Le lendemain était jour de sortie hebdomadaire au Magnolia Blossom Parc. Depuis aussi loin que je me souvienne, nos parents nous ont toujours amenés dans ce parc au moins une fois par semaine. Il y a fort à parier que mon amour de la nature vient de là. Alicia, comme à son habitude, commença par un petit footing. Une fois n'est pas coutume, je lui emboîtais le pas pour profiter du grand air.

    Chapitre 12 :

    Mère, quant à elle, s'occupa de jouer avec Sonia. C'était la première fois que ma petite soeur sortait pour découvrir le monde, et Mère tenait absolument à être à ses côtés.

    Chapitre 12 :

    Pour Alicia, c'était aussi l'occasion d'étrenner une robe héritée de notre grand-mère disparue mystérieusement, et qui après quelques retouches lui allait comme un gant. Elle essaya sa nouvelle arme de séduction sur un type de passage, nommé Thomas Garcia...

    Chapitre 12 :

    Hélas, ce fut un nouvel échec pour ma sister. Comprenez, môssieur est réticent à s'engager... Même sans ça, la nature maladroite et empressée d'Alicia lui joue de biens mauvais tours... Je lui ai pourtant dit de faire plus attention, de prendre son temps. Visiblement, la chance joue contre elle...

    Chapitre 12 :

    Et moi qui pensais être tranquille ! Je me fourrais le doigt dans l'oeil jusqu'au prisme ! Je ne sais d'où vient cette manie de la part de Mère de me faire apprendre le violon... Peut-être la volonté de donner une éducation classique à ses enfants ?

    Chapitre 12 :

    Pendant ce temps-là, Sonia faisait tourner Hamilcar en bourrique. Haha, ça lui apprendra, au pitre de service ! Parce qu'entre lui et les blagues nulles de Père, pour être un Owlblood, il faut avoir de l'humour, je vous assure ! Mais pourquoi est-ce que je dis "vous" ? C'est pas comme si quelqu'un me lisait... A part peut-être les archéologues du futur qui tomberont par hasard sur notre manoir dans 357 ans... Bonjour, archéologues du futur !

    Chapitre 12 :

    Lorsque nous sommes rentrés en fin de journée, Père était à peine rentré du travail et déjà devant sa toile, prêt à peindre quelque chef-d'oeuvre. Et d'ailleurs, Sonia semblait vouloir l'imiter...

    Chapitre 12 :

    J'appris d'ailleurs que Père s'était vu proposé un choix dans sa carrière. Débordant d'imagination, il avait opté pour continuer à peindre et à éberluer les autres.

    Chapitre 12 :

    Je trouvais Alicia en pleine concentration devant l'ordinateur, en train de débuter un roman. Il est désormais clair pour elle que l'écriture sera sa voie. Ah donc c'est bien ce que je disais ! C'est elle qui devrait écrire ce chapitre ! Pourquoi c'est moi qui me le coltine ?!

    Chapitre 12 :

    D'ailleurs, en parlant de se coltiner des trucs... Dès le lendemain matin, Mère a insisté pour continuer la leçon de violon.

    Chapitre 12 :

    Ah, je comprends mieux pourquoi... Il lui fallait quelques heures supplémentaires d'enseignement.

    Chapitre 12 :

    On a beau grandir, certaines choses ne changent pas...

    Chapitre 12 :

    Dans la soirée, ma chère frangine, toujours aussi déterminée à se trouver un homme le plus vite possible, a décidé de sortir au Blue Velvet, la boîte de nuit de Willow Creek. Bon, la pêche à l'homme ne fut pas un succès étant donné que visiblement, c'était soirée girls...

    Chapitre 12 :

    Mais c'est sur le chemin du retour, en passant par le parc, qu'elle a fait connaissance avec François Dubois. Sans être un canon de beauté, le bonhomme n'était pas non plus hideux. Alicia étant prête à tout n'accordant pas trop d'importance au physique, elle décida d'entamer la conversation. Et rapidement, elle tenta les techniques de drague qu'elle avait lues sur le net. (oui, je l'avais pris en flag')

    Chapitre 12 :

    Et cela marcha ! Enfin elle en tenait un ! Enfin un homme répondait favorablement à ses avances !

    Chapitre 12 :

    On ne peut pas dire que cela lui procura une grande joie... En même temps, pressé par l'heure tardive, François avait déguerpi aussi rapidement qu'un lapin, et ils avaient à peine eu le temps de s'échanger quelques mots doux. Mais une chose était sûre, il n'était pas insensible à son charme !

    Chapitre 12 :

    Elle l'invita donc le lendemain pour un rencard tout ce qu'il y a de plus officiel, dans un bar à cocktails (prisé par le troisième âge) d'Oasis Spring.

    Chapitre 12 :

    Bon, je n'étais pas sur place, je n'ai rien vu. Mais d'après ma soeur, chaque seconde qui passait la rapprochait un peu plus du coeur de François ! Je savais que ça finirait par arriver ! Et niveau femme fatale, ma jumelle, elle se pose là !

    Chapitre 12 :

    Paraitrait même qu'elle lui a donné son premier baiser, à François-le-moustachu !

    Chapitre 12 :

    Quoi qu'il en soit, lorsque le rencard fut terminé, ma soeur s'était (enfin) trouvé un petit ami !

    Chapitre 12 :

    Bon, j'arrête avec ces bêtises. Pfff, si c'est ça être héritier des Owlblood, je crois que je vais passer mon tour... J'ai pas envie de passer ma vie à la raconter ! Soit-disant qu'il faut créer des archives familiales, pour plus tard... Eh ben ça sera sans moi ! En plus j'ai autre chose à faire de mes journées : mes plantes ont besoin d'un bon coup d'insecticide !

     


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    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Oh mon dieu, il faut que je reprenne la plume, il faut que j'écrive ce qu'il s'est passé, je ne peux pas garder ça pour moi !

    Chapitre 13 : le visage de la Mort

    Pour moi, Alicia Owlblood, cette journée s'annonçait des plus banales. Bien que j'avais finalement trouvé quelqu'un qui m'accepte et veuille de moi, je dois avouer que je n'étais pas pour autant vraiment amoureuse de François, qui était depuis notre sortie la veille mon petit ami. Mais honnêtement, je me voyais assez mal passer ma vie avec lui... Je commençais donc ma journée par un footing au Magnolia Blossom Parc.

    Chapitre 13 : le visage de la Mort

    Puis ensuite, parée de la robe de ma grand-mère, je décidais d'aller visiter le conservatoire récemment rénové de la ville. Et là, je tombais nez à nez avec une silhouette toute de noir vêtue et encapuchonnée... La Faucheuse elle-même ! D'abord effrayée à l'idée qu'elle vienne pour moi, je décidais ensuite de... eh bien d'entamer la conversation pour savoir ce qu'elle voulait.

    Chapitre 13 : le visage de la Mort

    C'est alors qu'elle retira sa cape noire et là... Mon coeur s'arrêta. Pendant une seconde, j'étais tétanisée, comme morte. La seconde suivante, mes poumons se vidaient de leur air et mon estomac faisait le grand huit dans mon ventre. Devant moi se tenant un jeune homme aux cheveux noir de jais, aux yeux noisettes, et à la silhouette plutôt avantageuse... A la troisième seconde, mon corps se remit à fonctionner, mon coeur battit plus vite. Alors que je luttais pour reprendre le contrôle de mon corps et de mon esprit, le jeune homme, de manière bienveillante, m'invita à m'asseoir sur un banc.

    Chapitre 13 : le visage de la Mort

    Et nous discutâmes. Etait-ce que cela dura des heures, des années, des siècles, je ne saurais le dire. Bon en fait si puisque j'avais ma montre. Il dit qu'il s'appelait Grim Reaper et qu'il était l'un des nombreux assistants du Dieu de la Mort. Son travail était de récolter les âmes des morts pour les emmener dans l'au-delà. Impressionnée, je lui racontai qui j'étais, de quelle famille je venais... Plus nous parlions et plus une chose était claire : il y avait quelque chose, comme une force magnétique entre nous...

    Chapitre 13 : le visage de la Mort

    Finalement, prenant mon courage à deux mains et volant avec les ailes de l'Amour, j'offris une rose et proposais à Grim un rencard au Velours Bleu. Oui, un rendez-vous avec la Mort !

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Et pour bien commencer, nous échangeâmes timidement notre premier baiser !

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Avant d'enchaîner avec un baiser plus... passionné !

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Une fois à l'intérieur cependant nous fîmes place à plus de modération... Car la modération n'est jamais manquante. Nous continuâmes donc tranquillement notre petite conversation, afin de mieux se connaître...

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Je proposai également de prendre une photo pour immortaliser cette première soirée ensemble...

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Et au moment de se quitter, il était clair que nous étions en couple ! Mon petit ami était la Faucheuse elle-même ! Et surtout, mon petit ami était si beau, aimable, drôle... extraordinaire quoi !

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    C'était le meilleur rendez-vous que j'avais vécu ! Et le deuxième, oui... Mais je savais qu'au fond de moi que j'avais trouvé l'homme de ma vie... Je rentrais tranquillement au manoir, des papillons dans le ventre et la tête dans les nuages...

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Et ce n'est que le lendemain matin, au réveil, que cela me frappa. Un petit ami ! Mais j'en avais déjà un ! François ! Je l'avais complètement oublié ! Comment avais-je pu ? Vite, je courais trouver Mère pour tout lui raconter.

    "Mère, j'ai fait quelque de mal, très mal...

    - De quoi s'agit-il ?

    - Hier soir, j'ai rencontré... un garçon, un très beau garçon... Et il se trouve qu'on s'est mis à flirter ensemble... Et même plus... On a passé toute la soirée d'hier ensemble...

    - Mais, et ton François ? Je ne comprends plus...

    - Justement, c'est ça le problème ! J'ai totalement oublié François, totalement oublié que j'avais déjà un petit ami ! Et maintenant j'en ai deux en même temps !

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    - Quoi ?? Mais enfin Alicia, tu as perdu la tête !

    - Non, Mère... Enfin si... Et maintenant, je ne sais pas quoi faire !

    - La solution est dans la question, ma chérie. A toi de savoir ce que tu veux faire. Ce jeune homme te plaît-il plus que François ? Et surtout, penses-tu pouvoir construire quelque chose avec lui ?

    - Oui... Oui !

    - Alors tu dois aller aujourd'hui tout dire à François, et rompre avec lui."

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Mère avait raison, comme à son habitude. Alors j'ai appelé François et je lui ai donné rendez-vous au parc, là où tout avait commencé... J'avais la boule au ventre... Dans l'histoire, c'était moi la méchante ! Moi qui l'avais séduit pour ensuite le jeter comme un vieux bonnet en laine de lama... Oooh misère...

    "Salut François...

    - Salut ma beauté !

    - Euh... Il faut que je te dise quelque chose... Hier soir, j'ai rencontré quelqu'un... Et... On est sorti ensemble, en rendez-vous... et... on s'est embrassé... Pour finalement décider d'être ensemble...

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    - Quoi ? Mais... mais c'est pas possible ! Comment t'as pu faire ça ? Et moi ? Et nous ?

    - C'est que... quand je suis avec lui, j'en perds la raison, c'est... très fort. Alors que toi et moi... Je t'aime beaucoup, François, mais pas comme ça, pas comme lui...

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    - Alors c'est fini, c'est ça ?

    - Oui... Je suis désolée...

    - Inutile de l'être..."

    Aïe. Après avoir eu plusieurs fois le coeur brisé, voilà que je devenais une briseuse de coeurs... François ravala ses larmes et partit sans un mot, sans se retourner...

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Cette étape terminée, je pus passer à la suivante : présenter Grim à ma famille ! Ce fut chose faite le lendemain, et il eut l'intelligence de ne pas se montrer en tenue "de travail". A mon grand plaisir, tous semblaient l'apprécier. Il faut dire que Grim mais quelqu'un de particulièrement joyeux, mais aussi tourné vers la famille, tout en sachant se montrer ambitieux.

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Même Sonia n'eut pas peur de lui et semblait l'apprécier. Il ne restait qu'une place dans notre famille. De peur de me faire damer le pion, je proposais à Grim d'emménager.

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Ce qu'il accepta sans sourciller. Il me chuchota même : "Pour toi, je renonce volontiers à mon statut de demi-dieu et d'assistant du Dieu de la Mort. Une vie à tes côtés vaut plus que toute l'éternité !" Inutile de dire que j'étais sur un petit nuage ! Un demi-dieu beau comme un vrai dieu m'acceptait moi comme compagne ! Si je ne fais pas attention, je vais mourir de bonheur ! Et ça serait dommage, non ?

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Et comme un bonheur n'arrive jamais seul, la construction du manoir venait de se terminer ! Enfin, seulement le gros-oeuvre... Il faudrait percer des fenêtres, aménager les pièces et les combles, décorer et meubler le tout... Pour l'instant, seul le rez-de-chaussée restait habitable.

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Toutes ces bonnes nouvelles plongeaient mes parents dans un état... que la décence réprouve... Mais maintenant que j'avais trouvé moi aussi le grand amour, comme je les comprenais !

    Chapitre 13 : Rendez-vous avec la Mort

    Grim n'avait pas caché longtemps à Père et à Mère ses anciennes fonctions. Et étonnamment, ceux-ci avaient à peine levé un sourcil. Encore que ça n'a rien d'étonnant, venant d'un homme qui a grandi entouré de magie et d'une membre de la famille Gothik ! Cette bonne entente me comblait : j'avais trouvé l'homme de ma vie et il semblait agréer à mes parents ! Après une adolescence difficile, je sortais enfin du tunnel pour baigner dans la lumière !

     

     

     


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